BERTRAND BELIN
Après une tournée de plus de 120 dates autour de son dernier album Tambour Vision, qui l’a conduit aux quatre coins de la France, des scènes de Rock en Seine à celles de Copenhague, et rassemblé plus de 80 000 spectateurs hors festivals (dont 11 000 à Paris), Bertrand Belin poursuit son sillage singulier. Entre collaborations choisies (avec les fidèles The Limiñanas, ou Laurent Bardainne & Tigre d’Eau Douce autour du titre Oiseau), incursions marquantes au cinéma en tant qu’acteur (Le Roman de Jim des frères Larrieu, L’Amour et les forêts de Valérie Donzelli), et la publication en janvier dernier de son cinquième ouvrage La Figure (P.O.L), un roman salué par la critique, Bertrand Belin sort aujourd’hui L’inconnu en personne, le premier extrait de son huitième album.
Bertrand Belin esquisse un portrait de la condition humaine par une vision douce et grave. Élans, désirs et tourments intérieurs captés à hauteur d’homme. Il s’en dégage une beauté mélancolique, fraternelle. Le chant, le récit, les arrangements étincelants vous maintiennent les pieds dans le sol, vous projettent l’esprit au firmament et inversement, provoquant chaleurs et frissons. Ballade gracieuse dans le temps et l’espace, impasses, horizons, un hymne à la communauté humaine.
« Il y a des vies derrière les visages. Et derrière les silhouettes, des mondes. Beaucoup reviennent de loin, de tant de manières. Cette chanson, je ne l’ai pas préméditée. Elle est arrivée comme ça. Elle exprime un désir de concorde je suppose. Simplement. Que ne soit pas suspecte la disposition qui consiste à considérer, a priori, positivement, l’inconnue, celle ou celui qui passe avec son sac, un matin, quelque part ou ailleurs, ombre toute absorbée par le chantier de sa propre existence. Or hélas, l’idée que « l’homme est un loup pour l’homme » a fait florès. L’homme qui a dit que l’homme était un loup pour l’homme est un homme qui est donc un loup pour l’homme. Que change qu’il le pense et même le dise ? Quelque chose j’espère. »
Bertrand Belin